À propos de l’ONDRAF 


Mission

Quelles sont les missions de l'ONDRAF? 

L’ONDRAF est responsable de la gestion de l’ensemble des déchets radioactifs en Belgique. Nous pouvons également être chargés de l’assainissement et du démantèlement des installations nucléaires qui ont été mises hors service. Nous investissons dans des programmes de recherche pour optimiser nos activités actuelles et pour développer des solutions sûres à long terme. Conformément à la loi du 3 juin 2014, nous proposons des politiques nationales, en lien avec la gestion à long terme des déchets radioactifs, au gouvernement. Nous engageons le dialogue avec la société afin de créer une assise sociétale pour les solutions proposées. Enfin, nous veillons à disposer des provisions financières suffisantes, conformément au principe du « pollueur-payeur ». 

Comment se déroule la gestion des déchets radioactifs à court terme ? 

La gestion quotidienne des déchets est un processus industriel entièrement opérationnel que nous menons avec notre filiale Belgoprocess à Dessel. Les déchets y sont traités et immobilisés dans des fûts qui sont ensuite entreposés dans des bâtiments ad hoc. L’entreposage des déchets est une solution sûre, mais temporaire. Une solution de gestion définitive est nécessaire. Nous voulons en effet éviter aux générations futures d’avoir à assumer le fardeau de la gestion de ces déchets. En effet, selon leur durée de vie, les déchets doivent être isolés de l’Homme et de l'environnement pendant des siècles, voire des centaines de milliers d'années. 

L’entreposage des déchets est une solution sûre mais temporaire ; il est nécessaire de trouver une solution de gestion définitive des déchets.  

Comment les déchets radioactifs sont-ils gérés à long terme ? 

Les déchets de faible et moyenne activité et de courte durée de vie seront mis en stockage dans une installation de stockage en surface à Dessel où ils seront isolés de l’Homme et de l’environnement. Lorsque les derniers déchets auront été stockés, cette installation fera encore l’objet d’un programme de surveillance pendant 300 ans. Une surveillance active est encore possible au-delà mais elle n’est pas nécessaire. En effet, l’installation a été conçue comme un système passif : les générations futures ne doivent pas intervenir pour en assurer la sûreté. Ce projet est mené par le biais d’un processus participatif unique, en étroite collaboration avec les populations de Dessel et de Mol.  

 

Pour les déchets de longue durée de vie et/ou de haute activité, il a récemment été décidé d’opter pour un stockage en profondeur sur le territoire belge. Il existe un consensus scientifique au niveau international sur le fait que le stockage en profondeur (aussi appelé stockage géologique) est actuellement la solution la plus sûre pour ces déchets. 

La participation 

Pourquoi la participation est-elle essentielle pour la gestion à long terme des déchets radioactifs ? 

Le stockage des déchets radioactifs est plus qu'un défi purement technique et scientifique. C'est au moins autant un défi sociétal, comme l’a montré le projet de stockage en surface des déchets de faible et moyenne activité et de courte durée de vie et le retour d’expérience international. Dans les années 1990, nous partions encore d'une approche purement technique à ce sujet. Nous avions sélectionné près de 100 sites susceptibles d'accueillir une installation de stockage, mais toutes les communes concernées ont refusé.  

 

Un changement de cap s'imposait. C’est pourquoi en 1998, le gouvernement fédéral a décidé que la recherche d'un site de stockage adéquat pour ces déchets devait se faire par le biais d'un processus participatif. En d'autres termes, la population locale des communes potentiellement intéressées devait être étroitement associée au projet et ce, dès le début. Les communes wallonnes de Fleurus et Farciennes, et les communes flamandes de Dessel et de Mol, entre autres, étaient prêtes à étudier un éventuel projet de stockage avec l'ONDRAF. Plusieurs partenariats ont été créés afin d'impliquer les riverains dans le processus décisionnel : PaLoFF (Partenariat local Fleurus Farciennes), STOLA/STORA à Dessel (Studie- en Overleggroep Radioactief Afval) et MONA à Mol (Mols Overleg Nucleair Afval). 

 

Ces partenariats ont examiné, en étroite concertation avec l'ONDRAF, s'il était techniquement possible et socialement acceptable de stocker des déchets radioactifs de faible et moyenne activité et de courte durée de vie sur le territoire de leur commune. En 2005,  les conseils communaux de Dessel et Mol se sont prononcés en faveur des projets de STORA et MONA. Le conseil communal de Fleurus a par contre rejeté la proposition de PaLoFF, après quoi le conseil communal de Farciennes s’est abstenu. En 2006, le gouvernement fédéral a décidé que l’installation de stockage serait située à Dessel et que les conditions des deux partenariats devaient être remplies. La commune de Dessel a donc endossé la responsabilité d'une gestion qui concerne l'ensemble du pays. 

Pourquoi la participation est-elle et reste-t-elle essentielle à nos yeux ? 

Marc Demarche, directeur général de l’ONDRAF : « Nous avons réussi à générer une vaste assise sociétale pour le stockage des déchets radioactifs de faible et moyenne activité et de courte durée de vie ».  « L'idée des partenariats avec les habitants de Dessel et de Mol – développée par l'Université d'Anvers et la Fondation Universitaire Luxembourgeoise – a constitué une première dans notre pays. La Belgique a été un véritable précurseur en la matière. Une grande partie de ce que nous avons fait et continuerons à faire ici est devenue une bonne pratique aujourd'hui, même bien au-delà de nos frontières. La participation est désormais dans notre ADN.  

 

 Mais le travail n'est pas terminé, loin de là. Nous devons également travailler sur une solution de gestion pour les déchets de haute activité et/ou de longue durée de vie. Avant qu'une installation de stockage en profondeur ne soit réalisée, il faudra attendre plusieurs décennies. Il s'agit d'un projet de longue haleine qui comporte de nombreux défis techniques, scientifiques et économiques. En outre, et j'insiste sur ce point essentiel, la société doit également être impliquée dans le projet. Cet aspect sociétal est au moins aussi important que les autres.  

 

2023 est une première année importante à cet égard puisqu’elle marque le début du débat sociétal sur la gestion à long terme des déchets radioactifs de haute activité et/ou de longue durée de vie. L'objectif de ce débat est d'engager un dialogue avec la société, afin d'examiner ensemble comment nous pouvons réaliser ce projet de stockage. Car ce n'est qu'ensemble que nous parviendrons à apporter une solution, soutenue par tous, à une question de fond qui concerne la sûreté de tout un chacun. » 

Marc Demarche, directeur général de l'ONDRAF : « Ce n'est qu'ensemble que nous parviendrons à apporter une solution, soutenue par tous, à une question de fond qui concerne la sûreté de tout un chacun.  » 

Comment puis-je en savoir plus sur le modèle participatif ? 

Le livre « L’histoire d’un stockage » de l'auteur Leo De Bock retrace tout l'historique de la participation au projet de stockage en surface à Dessel et Mol. L'auteur s'est entretenu avec un grand nombre de parties prenantes qui se sont engagées dans le projet et a approfondi le thème plus large de la participation citoyenne.  

Le stockage en surface 

Où en est le projet de stockage en surface à Dessel ? 

En 2006, le Conseil des ministres a pris la décision de stocker tous les déchets de faible et moyenne activité et de courte durée de vie dans une installation de stockage en surface sur le territoire de la commune de Dessel, près de la frontière avec la commune de Mol. Les travaux de construction de l'installation proprement dite n'ont pas encore commencé : il convient en effet d’attendre l’autorisation nucléaire. Il s'agit du premier et du seul projet de stockage des déchets de faible et moyenne activité et de courte durée de vie en Belgique. 

À Dessel, une installation de stockage en surface pour les déchets de faible et moyenne activité et de courte durée de vie est en cours de réalisation en collaboration avec la population locale. 

Comment fonctionne le stockage en surface ? 

Dans le cas du stockage en surface, les déchets radioactifs conditionnés sont stockés de manière sûre et permanente dans une installation en surface. De multiples barrières confinent les substances radioactives et isolent les déchets. Une fois remplie, l’installation de stockage sera refermée au moyen d’une couverture permanente composée de plusieurs couches de protection. Les générations suivantes ne devront plus intervenir de manière active pour assurer la sûreté. 

 

Les fûts de déchets radioactifs seront placés dans des coffres en béton ou « caissons » et encapsulés avec du mortier. Il en résultera des monolithes, qui seront ensuite transportés vers l’installation de stockage. Là, ils seront placés dans des casemates en béton munies d'épaisses parois en béton armé appelés « modules ». Ces modules de stockage seront répartis en deux zones et, à terme, ne se distingueront plus du paysage que par la présence de deux tumuli. Toutes ces étapes se dérouleront sur place et prendront encore des décennies. 

Tabloo

Vous voulez en savoir plus sur les déchets radioactifs ? Venez à Tabloo, notre centre de visiteurs ! 

Tabloo, notre tout nouveau centre de visiteurs et de rencontres, se situe à Dessel, à proximité de l'endroit où les déchets de faible et moyenne activité et de courte durée de vie seront stockés de manière sûre et définitive d'ici quelques années. Le centre a vu le jour dans le cadre d’un modèle de participation unique avec les habitants de Dessel et de Mol. 

L'exposition interactive sur le thème de la radioactivité est l'attraction phare de Tabloo. Le thème est abordé sous un angle à la fois scientifique et sociétal. Grâce à des expériences, les visiteurs découvrent le phénomène de la radioactivité et apprennent comment les déchets radioactifs sont générés et gérés. Ils y découvrent comment la population contribue à trouver des solutions, à quels défis nous sommes encore confrontés, ainsi que les recherches en cours sur les applications nucléaires. Divers ateliers, séances de laboratoire et activités sont également proposés aux écoles et aux groupes. 

 

Outre la visite de l'expo, Tabloo et ses environs ne manquent pas d’expériences divertissantes. Comme profiter d'un verre et d'un déjeuner à la brasserie Bistroo, faire une balade fascinante jusqu'au site de la future installation de stockage, ou encore se détendre dans le parc paysager pendant que les enfants se défoulent sur l'aire de jeux. Ou même se plonger dans la riche histoire nucléaire de la région. Tabloo a tous les atouts pour faire de cette sortie une excursion inoubliable. 

 

Vous désirez en savoir plus ? Visitez www.tabloo.com 

À Tabloo, les visiteurs découvrent le phénomène de la radioactivité et apprennent comment les déchets radioactifs sont générés et gérés.

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